Notre histoire

L’histoire de « Croque la Vie ! »

Je suis infirmière de formation et j’ai travaillé 3 ans en orthopédie à l’hôpital de Nyon, jusqu’à la naissance de mon fils. Je n’ai ensuite pas repris mon métier, voulant lui consacrer du temps. Mais plus les mois passaient, plus je voyais l’école maternelle s’approcher…  Je n’ai pas gardé un bon souvenir de ces années de primaire où tout est si rigide, formaté et cloisonné.

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J’ai alors parcouru les pédagogies différentes et là, j’ai « flashé » sur Maria Montessori. Cette liberté accordée à l’enfant d’avancer à son rythme, lui permettant de découvrir les lettres, les nombres, les opérations, la lecture, la grammaire, la botanique, et pleins d’autres choses, sans qu’il doive attendre l’âge défini par les programmes pour cela ! Lui permettre d’être autonome, de se responsabiliser, de penser aux autres, de construire son estime de soi, de voir que l’erreur est constructive. Bref, autant de notions auxquelles j’adhérais.

J’ai donc suivi une formation avec Yvette Ghersy, dans les Alpes de Haute Provence durant 3 ans, par stages les week-ends et durant l’été, car lorsqu’on a une famille, passer une année scolaire complète sur Paris, ce n’est pas faisable.

C’est lors de ces formations que nous nous sommes rencontrées, Elisabeth et moi. Nous avions commencé à pratiquer la pédagogie Montessori avec nos propres enfants, dans nos maisons, alors nous avons décidé de les regrouper, leur permettant ainsi de travailler ensemble. J’avais une chambre de libre et c’est ainsi que l’histoire de l’école a débuté, avec nos 4 enfants !

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Rapidement nous avons reçu quelques demandes d’accueil d’enfants, il fallait donc s’agrandir, créer une association qui puisse gérer la future structure. L’association  » Crocus  » voit donc le jour et dans la foulée nous avons ouvert l’école  » Croque la Vie  » en septembre 1993 au rez-de-chaussée de ma maison. C’est à ce moment là que ma fille a décidé de venir au monde !

Nous avons commencé cette première année scolaire avec peu d’enfants, et tout notre temps libre se consacrait à la fabrication du matériel : (petits billets de lecture, enfilage de perles, livrets de conjugaison, billets de grammaire.) Heureusement, j’ai un mari bricoleur qui m’aide pour le découpage des cartes de géographies, la fabrication des étagères, et tous les travaux que je ne peux réaliser !

Très vite le bouche à oreille a fonctionné et déjà l’année scolaire suivante nous avions 15 enfants à l’école ! Les années se succèdent apportant leurs lots de joies, de peines, de difficultés et de solutions. Mais chaque année scolaire est une nouvelle aventure, riche de ce que les enfants nous apportent, nous permettant ainsi d’évoluer, nous aussi.

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En 2000 j’ai eu la chance de pouvoir suivre, en cours d’emploi sur Genève, une formation Montessori associée AMI pour les 3-6 ans, ce qui me permettait de rester avec ma famille ! J’ai ainsi repris, moi aussi, le chemin de l’école! Ce furent des moments très riches en réflexions, en acquis et en échanges !

Au bout de 10 ans de collaboration, pour des raisons familiales, Elisabeth a dû partir sur Suisse, poursuivre son chemin Montessori.

Blanche est alors venue la remplacer, et pour moi a commencé une nouvelle aventure, riche de partage, de complicité, et de rires.

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Puis en 2013, une formation AMI en cours d’emploi pour les 6-12 ans a été mise en place en Suisse. Blanche a donc eu elle aussi, la chance de reprendre le chemin de l’école !

C’est ainsi que cette aventure se continue jour après jour avec vos enfants…

Mes 2 enfants, Loïc et Adélie, ont vu l’école naître et grandir. Ils ont partagé cette aventure, jusqu’à leur 10ème année, puis ils ont réintégré l’enseignement traditionnel en 6ème. Le changement s’est passé sans soucis, même s’ils ne comprenaient pas que les élèves se moquent de ceux qui avaient des difficultés, ou de ceux qui étaient différents. Le retour des professeurs disaient que c’était des enfants autonomes et respectueux. Durant leurs années à l’école Montessori, ils avaient donc réussi à se construire, avoir confiance en eux, travailler pour eux-mêmes, connaitre leur points forts et faibles, s’organiser, être autonome, et surtout à respecter l’autre tel qu’il est en regardant au-delà des différences.

Liliane Fontaine

 

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